A vos plumes03-mars-1.jpg2019 1


Les trois poèmes choisis sur la photo de février

2019 02

5 poèmes reçus

SYNTHÈSE DU JURY

Oyez oyez, braves lecteurs du Porte-Plume, et prenez note de cet avis !
Le précédent podium de la rubrique À vos plumes a été modifié, et vous pouvez  découvrir les lauréats en consultant le numéro de février archivé sur le site de notre association.
En effet, pour s’être approprié un texte qu’elle n’avait pas écrit, la gagnante de janvier a été déclassée. La notion de plagiat qui, il nous faut le souligner, constitue un délit, a fait l’objet d’un paragraphe complémentaire au sein du règlement de ce concours. Le palmarès a donc subi un glissement vers le haut, avec l’attribution de nouvelles médailles d’or, d’argent, et l’émergence de deux poèmes classés ex aequo pour une médaille de bronze.

En ce qui concerne les textes reçus pour ce mois, le jury est un peu déçu par leur faible nombre, mais se réjouit toutefois de la qualité presque égale de chacun de vos écrits, profonds, sincères, émouvants.
Vous avez orienté nos regards en les conduisant au-delà des reflets de cette devanture.
En fait, cette éphémère irisation de l’eau serait aussi celle de l’âme ?
Suis-je du côté du rêve ou du réel ? Pourquoi le vent n’aurait-il pas son propre reflet de liberté dans les cheveux qu’il décoiffe ?
Ce bateau, en ai-je vraiment caressé la coque ou n’est-il que l’allégorie d’un utopique voyage ?
Ces éclats de rire, de vie, ne sont-ils pas également des brisures de verre ?
Et ce halo mouvant sur la voile, n’est-ce pas seulement MOI qui me regarde ?

Vous avez su dans un vrai langage poétique, avec ou sans rimes, nous dire vos détresses et vos espoirs, vos joies et vos souffrances. Et nous les avons partagés le temps de vous lire.
Vos mots sont nés devant une vitrine, ou derrière, ou au cœur de la matière du vitrage qu’ils ont su traverser pour nous atteindre. Auriez-vous donc inventé le neutrimot ?
Juste un petit constat que les jurés, entre humour, science et grammaire, tiennent à vous préciser : le reflet d’une énorme faute d’orthographe reste malgré tout une faute d’orthographe ! Nous réitérons donc  ce conseil. Relisez-vous attentivement !
Une photo, cinq poèmes qu’elle vous a inspirés ! Un bon cru que cette production de février, des textes qui  semblent avoir créé tout un univers d’où se sont sans doute également échappées certaines bribes des paroles de la chanson Ta marinière de Hoshi et peut-être même le  vers de Rimbaud…  

…Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
  De la Mer, infusé d'astres, et lactescent… 

Un grand écart qui, un peu grâce à vous, prouve que l’écriture poétique est universelle et toujours contemporaine.

Medaille or1
AnonymeGwendoline
PERRIN

2de 10
Lycée Margueritte
​VERDUN

Ce Bateau, c'était nous. 

Il était grand et si beau, tu te souviens?
Tu m'emmenais à bord et je sentais les vagues trembler
Mes cheveux voler et le vent me caresser le visage 
Je me souviens de nous, de toi et moi, comme des rois 
Tu disais m'aimer aussi loin que l'océan allait 
Et puis tu me serrais dans tes bras pour m'empêcher de m'envoler
Mais malgré tout ça, je me suis noyée avec les poissons
Et toi ? Tu as continué à naviguer sans moi 
Tu es parti sans me sauver pour rejoindre un autre bateau 
Alors j'ai sombré dans les profondeurs de l'eau salée 
Maintenant nos voyages ne reflètent qu'un vaste rêve sorti de mon imagination 
Mais petit à petit, je refais surface et je contemple l'océan en sachant que rien n'est perdu 
Seulement aujourd'hui je reprends un nouveau départ vers l'horizon. 

Medaille argent1
AnonymeFanette
BIOCALTI
2de 10
Lycée Margueritte
VERDUN

Miroitements d'enfance

Le reflet des vitres s'étale
Sur le port qui est tel un dédale.
Dédale de mon enfance,
Lorsque je courais entre les voiliers, mon errance
Sous les regards aimants de mes parents.
À présent, me voilà, ici maintenant
Recherchant ces douces sensations,
Cette heureuse satisfaction.
Je vois mon reflet d'à présent
Regretter ces moments d'avant
Et crier au petit enfant insouciant que j'étais
De bien en profiter

Medaille bronze1

Lucille bourqueLucille
BOURQUE

2de 10
Lycée Margueritte
VERDUN

Miroir bleu

À cette mer calme qui ne saurait non seulement refléter nos âmes,
Celle des esprits agités, blessés et occupés mais aussi leurs larmes.
Les femmes vivent de ces émotions qui survivent elles-mêmes cachées,
Et surviennent dans les moments éclairés de lueurs bleues comme des armes fortifiées.
Ces âmes, perchées en haut du port, flottent comme les pauvres bateaux,
Et attendent que leurs reflets dans l'eau soient un peu moins affaiblis par les maux.


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