|
Habemus papam !
La fameuse formule a été à nouveau prononcée, afin d’annoncer la nomination de Léon XIV, 267ème pape de l’église catholique.
À peu près tout a été dit et écrit sur Robert Francis Prevost, premier pape américain, et il n’est pas question d’en rajouter, d’autant que nos statuts nous contraignent à une neutralité politique et confessionnelle.
Il semble cependant intéressant de rappeler l’impact de l’église catholique sur la culture du monde occidental, notamment en ce qui concerne l’écrit.
Bien sûr, l’architecture a été profondément marquée par l’évolution des édifices religieux, de la plus modeste chapelle de campagne à la plus prestigieuse cathédrale.
Évidemment, la musique a été pratiquement exclusivement composée à des fins liturgiques pendant des siècles.
Sans aucun doute, la sculpture et la peinture ont longtemps puisé leurs sources dans les scènes et les personnages issus de l’histoire de l’église catholique.
Mais en ce concerne la lecture et l’écriture, on oublie trop souvent que ces deux arts ont été, pendant des siècles, l’apanage et le privilège de l’église et de ses représentants, évidemment majoritairement masculins.
La connaissance, passant par la lecture et par l’écriture, était réservée à une élite, en étroite coopération avec l’église, intimement liée aux différents pouvoirs en place au cours des siècles.
Les moines copistes, beaucoup plus rarement les moniales, copiaient des livres à la main pour une population alphabétisée, composée d’une petite minorité dominante.
Quant aux précepteurs, qui instruisaient soit des enfants issus des castes dirigeantes, soit futurs serviteurs de l’église, ils étaient toujours issus d’ordres religieux. On retrouve encore aujourd’hui de nombreuses références aux Bénédictins, aux Chartreux, aux Trappistes, aux Cisterciens, aux Annonciades, aux Carmélites, aux Clarisses, aux Dominicaines…
D’ailleurs, en Meuse, à Saint-Mihiel, la bibliothèque bénédictine protège encore de précieux « incunables », ouvrages imprimés à très peu d’exemplaires et antérieurs à l’an 1500.
Alors évidemment, avec l’apparition de l’imprimerie, les livres ont pu être diffusés plus facilement, mais toujours réservés à une élite et il a fallu attendre le dix-neuvième siècle en France, avec les lois de Jules Ferry sur l’école laïque, gratuite et obligatoire, pour que la lecture et, par conséquent, l’objet livre, se démocratisent.
Il n’est reste pas moins que la racine étymologique du mot livre vient de biblos, en grec, qui a donné le nom de la Bible, mais également tous les dérivés de bibliothèque…
Alors, puisque nous avons à présent la chance de pouvoir accéder facilement aux livres et à tous les bienfaits qu’ils peuvent nous procurer, si nous profitions de l’été pour en faire une cure, pleine de vitamines, d’évasion et de plaisir !
|