Il la cherche partout, sa flamme disparue,
Dans les midis de bruine, dans la nuit étendue,
Sous chaque pierre ambrée, chaque songe perdu,
Sous les cendres opales, la trace suspendue.

Il la cherche en dessous, où se cachent les rêves,
Dans les murmures du vent, dans les secrets des eaux,
Dans les échos lointains, souvenirs qui s’achèvent,
Dans les silences longs des cœurs lourds de fardeaux.

Surtout le soir venu, quand la lune est amante,
Il scrute le ciel blond, invitant son reflet,
Dans chaque étoile filante, chaque ligne mouvante,
Espérant la trouver dans ce ballet muet.

Surtout à l’aube bleue, quand le monde s’éveille,
Il parcourt les sentiers où résonnaient leurs pas,
Dans les contours du jour, les rumeurs de la veille,
Il cherche son sourire, peut-être mort déjà.

Dans la vie qui s’étire, les ombres et les heures,
Dans les angles aveugles, les portes dérobées,
Il traque son essence, substance de sa fleur,
Dans l’attente insensée d’enfin la retrouver.

Il la cherche partout, sa brebis égarée,
Dans le miroir des vagues, les soupirs des collines,
Dans les parfums fanés, les champs d’été doré,
Dans chaque battement d’aile, chaque haleine divine.

Il la cherche partout, son autre, sa moitié,
Cri nu dans le désert, Angélus sans fin,
Il l’appelle et la pleure, supplique inachevée,
Surtout les matins gris, sans sa main sur son sein.