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Par Pierre LOMBARD

DE LA LECTURE À L'ÉCRITURE

Lors d’une de mes interventions dans une classe de CE2, une élève m’a posé l’excellente question de savoir comment l’idée et l’envie d’écrire m’étaient apparues…

Je me suis donc plongé dans mes souvenirs pour y répondre et je me suis rendu compte que ce n’était pas si simple que ça.

Tout d’abord, j’ai réalisé que je n’avais jamais vraiment « appris » à lire. Je m’explique… Au plus loin que remontent mes souvenirs, j’ai toujours eu l’impression que je « savais » lire, sans avoir appris. J’ai toujours été un gourmand des mots et je lisais tout ce qui me passait devant les yeux : les étiquettes sur les emballages, les prospectus, les magazines, le journal, les affiches, les devantures de magasin… Bref, j’étais une véritable éponge !

Si bien que, lorsque je suis arrivé au cours préparatoire (CP), j’avais le sentiment de ne plus avoir grand-chose à apprendre, puisque je lisais couramment.

Je me suis donc attaqué au Petit Larousse illustré, qui, à l’époque, devait compter plus de mille pages, et j’ai commencé à le lire avec l’objectif d’en apprendre le contenu intégral. Je dois avouer que je me suis vite lassé et que c’est à ce moment que j’ai vraiment découvert les livres…

Ma première histoire d’amour littéraire a vu le jour avec Babar.

Babar est un éléphant de fiction, héros de la littérature jeunesse, imaginé par Cécile de Brunhoff, mis en album et illustré par Jean de Brunhoff.

Ces belles aventures avec Céleste, Cornélius et bien d’autres personnages, m’ont permis d’entrer dans le monde des livres et m’ont conduit vers d’autres ouvrages.

La « bibliothèque verte » et la « bibliothèque rose » m’ont alors ouvert des horizons insoupçonnés, avec « Le club des cinq » dont j’ai dû lire toute la série, écrite par Enid Blyton, tout comme « Le clan des sept », du même auteur.

J’ai beaucoup aimé également les albums de Rahan, série de bandes dessinées française scénarisée par Roger Lécureux et illustrée par André Chéret et les livres de Bob Morane, écrits par Henri Vernes, qui me permettaient de m’identifier aux héros sans peur et sans faille.

Et bien sûr, mon préféré restera à jamais « Le Petit Prince » d’Antoine de Saint-Exupéry, que j’ai lu plus de dix fois et que je relis encore régulièrement.

Ces centaines de livres dévorés m’ont permis de me construire et de nourrir mes mondes imaginaires, ceux-là même qui m’ont donné l’envie et la possibilité d’inventer et d’écrire mes propres histoires, de les proposer en albums, en romans, mais aussi en spectacles et surtout d’admirer la magie de la continuité de l’imagination.

Ensuite, tout n’est qu’affaire de transmission…

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