D’abord, il y a cette terrible guerre de 14 dont beaucoup, pères et fils, ne reviendront pas, laissant les plus jeunes, les plus vieux et les épouses travailler dur au champ ou à l’usine.

Ensuite, il y a leurs descendants, ces enfants orphelins dont certains n’auront pas connu leur propre père, leur grand-père, qui se consoleront en regardant quelques photos et en écoutant leur histoire, pendus aux lèvres d’un parent, d’un ami de la famille ou d’un voisin. Élevés par une mère veuve et jamais remariée, ils auront grandi dans le souvenir, travaillé, aimé et vieilli à leur tour.

Quand Abel, tombé au front, dans les tranchées de la Première, décide de revenir sous forme dématérialisée, il contacte Valentine surprise d’apprendre qu’elle peut communiquer avec les esprits. C’est peu dire de la nouvelle, d’autant qu’Abel souhaite lui confier une mission, du moins,

lui demander un service, et non des moindres, puisqu’il s’agit tout simplement de faire tomber une malédiction qui, dit-il, plombe toute sa lignée, sa descendance ! Vous imaginez aisément le bouleversement de cette Valentine qui a bien assez à faire avec elle-même et ses propres difficultés et qui, chemin faisant, va faire la connaissance d’un certain Nathan.

Avec beaucoup de spontanéité, l’auteur va nous emporter dans sa nouvelle vie qui fleure l’optimisme, une vie pimentée de touches drôles et parfois érotiques.

Tout de même, cet Abel !