Fribourg12 jeux de mots 92023

par FriBourg
(Joëlle FRIGNET & Daniel DUBOURG)

Bon anniversaire !

Ecriture

Mme Dufri Katel
25 bis, rue de la rotative
80190 Y
à                        M. Bourgnet
                       25, rue de la rotative
                       80190 Y


 

  Y, le 17 février 2013

Monsieur,

Figurez-vous que je viens d’apprendre que l’association PLUME va fêter ses 10 ans. L’événement est assez considérable pour que l’on s’y intéresse. Il est demandé aux lecteurs du magazine « Le porte-plume » de participer à cet anniversaire à leur façon. Aussi, je m’empresse de vous adresser ce qui me vient à l’esprit.
Comme c’est formidable de fêter les 10 ans de Plume !
Ben oui, en 2013, j’y étais ! C’est un projet rondement mené et géré de main de maître !
« Pour la retraite, la plume est moins utile que la tondeuse à gazon ! »

Voilà ce qu’a déclaré Daniel Pennac. Eh bien ! pour les membres de Plume, ce serait plutôt le contraire ! Jetez un œil sur le site et regardez les photos : combien d’entre eux ont l’air en retraite ? (Toutefois, ne vous fiez pas trop aux portraits parce que vraiment, le mien date !). Mais que diable ! Pourquoi ne pas se contenter de marcher derrière sa tondeuse quand l’heure de la retraite a sonné ?
C’est à cause de l’esprit, Monsieur ! Et de toute façon, il est trop aléatoire d’essayer de vivre de sa plume !

Quel plaisir pour une femme d’accéder enfin à la paternité ! (le mot « autrice » ayant fait son apparition, ne pourrait-on pas désormais reconnaître la maternité d’une œuvre ?)

Manuscrits, tapuscrits, ça s’empile sur les rayons de la bibliothèque de Plume !

Notez aussi, par ailleurs, qu’un certain nombre d’auteurs sont originaires du monde enseignant.

Normal, car le comble d’un professeur (des écoles), c’est se gratter jusqu’à ce qu’il en saigne !
Et ça gratte et ça tape, « La plume le pique, le papier n’est pas froissé » (Le balaise)
Je vous propose donc de nous retrouver autour d’une table afin de fêter comme il se doit, cet anniversaire. Venez les mains vides, sans oublier votre finesse d’esprit et votre jovialité !

En attendant votre réponse dont je ne doute pas, je vous adresse, cher Monsieur, mes salutations les plus cordiales.

                                                                                                                      K.Dufri

Ecriture
M. Bourgnet
25, rue de la rotative
80190 Y
à                  Mme Dufri Katel
                 25 bis, rue de la rotative
                 80190 Y

Y, le 17 février 2013
 

Madame,

Figurez-vous que je viens d’apprendre que l’association PLUME va fêter ses 10 ans. L’événement est assez considérable pour que l’on s’y intéresse. Il est demandé aux lecteurs du magazine « Le porte-plume » de participer à cet anniversaire à leur façon. Aussi, je m’empresse de vous adresser ce qui me vient à l’esprit.
Pour l’occasion, je m’étais mis en tête de composer un poème en alexandrins qui aurait figuré en bonne place dans le magazine littéraire. En effet, quoi de plus aérien, de plus bourré de légèreté qu’une plume, surtout si elle est l’emblème d’une société d’autrices et auteurs ?

Terminer un premier vers par enclume, en l’opposant à plume ? J’ai trouvé ça lourd. Tout comme est tirée hors des bois la grume émergeant de la brume, cette brume qui enferme parfois l’écrivaine en vain, cette brume qui, parfois, l’esprit enfume, surtout si l’on fume et qu’on s’accoutume au point de risquer devenir légume, surtout quand ne vient pas encore l’âge de fumer du carrelage !

Et, puisque d’écrivaines et d’écrivains il s’agit, feuilletons plutôt leurs volumes, j’entends par là leurs œuvres anthumes que depuis longtemps on hume et qui transhument, et toujours nous allument sans qu’elles se consument !

Beaucoup de ces gens de plume (pour ne pas dire tous) créent dans le silence et la discrétion, souvent sous des paralumes. Aucun d’entre eux, aucune n’attend qu’on lui taille un costume (voire un posthume) en vue d’une solennelle réception à l’Académie sans fraises que parfois certains d’entre eux sucrent.

Et si, à toutes et tous, il est reconnu un talent d’écriture, très peu d’entre eux entrent dans la catégorie des superplumes.

Personne non plus n’a écrit de covolume, puisque ce terme désigne la différence existant entre le volume molaire et le volume effectivement occupé par les molécules. Problème de physique pure et non dentaire qu’il convient de souligner.

De nombreux membres sillonnent et écument les salons, enthousiastes et sans amertume, comme le veut la coutume, pour y proposer leurs volumes, y compris en grandes surfaces. Certains d’entre eux portés par des courants d’Aire jamais ne s’enrhument.

Chère madame, comme je le subodorais, bien m’en a pris de n’écrire point de poème, sonnet, épopée, ode, ballade, acrostiche, blason, calligramme ou haïku pour immortaliser cet anniversaire marquant la force et l’amitié de l’association. C’eût été entreprise hasardeuse possiblement vouée à l’échec.

De plus, je vous avoue que ce courrier ne me satisfait guère. Que faire alors, sinon m’empresser de voler dans les PLUME pour m’enivrer de leurs vers et de leur prose. Et je ne compte pas les photos, les peintures… Chouette, non ?


Heureux de vous retrouver au banquet où nous aurons l’occasion de tailler une bavette ! En attendant, recevez mes amicales salutations.

                                                                   M. Bourgnet

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