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Par Daniel DUBOURG

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Feuille de route

La période hivernale est, pour certains, un long moment de solitude, d’isolement, de repli sur soi-même ou de mélancolie. Il est vrai que, pour les plus démunis et les plus fragiles, la situation sociale autant que sanitaire est lourde à assumer, car elle a tendance à se caractériser par un manque de perspectives, de dynamisme, un accroissement du stress, de l’anxiété et de l’inquiétude, un cocktail explosif générateur de graves dommages ne favorisant pas projections et projets.

Ainsi, nous arrivons comme chaque fin d’année au seuil d’une autre, teintée de fortes incertitudes. De quoi mener au découragement et à l’impossibilité de voir un instant la vie en rose, d’éprouver bonheur et sérénité. Appuyer sur la commande de la télévision ou tourner le bouton de la radio pourrait, dans un premier temps, s’avérer salutaire, compte tenu de la quantité d’informations négatives et pessimistes déversées et véhiculées par les médias et sur les réseaux sociaux.

Histoire de se requinquer, on s’attelle à prendre des résolutions forcément fermes et équipées de moyens drastiques pour éradiquer les poches de résistance creusées parfois depuis des années. Force est de reconnaître que lesdites résolutions ne tiennent pas forcément longtemps ou qu’elles s’avèrent inadaptées, car trop contraignantes. Celles qui sont le plus souvent adoptées tiennent du domaine de la santé, de l’alimentation, les deux étant en étroite relation. Y participent aussi la lutte contre le stress et de perturbantes insomnies. L’intention est louable, mais suffit-elle à atteindre l’objectif ?

Partant de ce constat, j’ai tenté en toute modestie de dresser une liste pas forcément ambitieuse, dont les intentions ponctuelles à court, moyen ou long terme pourraient s’avérer motivantes, pour peu que l’on prenne le soin de les mettre en pratique. Je vous les livre donc dans une sorte de désordre volontaire, afin qu’une gymnastique de lecture crée déjà le mouvement :
— vivre l’instant présent, ici et maintenant,
— être positif quoi qu’il arrive,
— apprendre à se retrouver : se relaxer, méditer, prendre du temps pour soi,
— regarder, observer, écouter,
— s’émerveiller, au cas où cette faculté serait tombée dans l’oubli,
— avoir des projets (même un seul !) et les mettre en images sans les figer,
— cultiver et pratiquer l’humour et la dérision,
— se donner du temps pour résoudre et effacer des difficultés, les problèmes,
— cultiver la patience et l’attente,
— éviter toute dramatisation,
— tout relativiser,
— identifier le côté positif de toute chose, de toute expérience,
— modifier sa façon de voir, de penser,
— se cultiver encore et encore par tous les moyens, afin de favoriser la découverte, le questionnement, et l’étonnement
— enrichir et maintenir les contacts et les relations, enfin d’éviter tout isolement et de tisser des liens durables en tous domaines. Donc, échanger.
— s’investir, s’impliquer et partager,
— s’accepter et s’aimer. Se trouver beau et bien dans sa peau,
— enfin, rêver, imaginer et créer, sans omettre que chacun a le moyen et le pouvoir de réussir, s’il en a l’intention, même si ce n’est pas accessible par un simple claquement de doigts.

Là-dessus, belle, très belle année ! Je m’en vais boire à la santé, la mienne, celle de tout ce qui marque la vie d’une pierre blanche et de tous !

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