A vos plumes02-fevrier-1.jpg2020 1

Les trois poèmes choisis à partir de la photo de janvier
(Collégiens et lycéens de Meuse)
et le prix spécial du jury
(Collégiens et lycéens extérieurs à la Meuse)

2020 5

4 poèmes meusiens reçus

Synthèse du jury

Certes, ce mois-ci encore, nous n’avons reçu qu’un très faible nombre de poèmes, ce qui soulève à nouveau quelques questions.
 – Quelles sont les raisons de cette démotivation ?

 – Faut-il poursuivre ce concours qui perd progressivement tout son intérêt, ou en changer le concept, ou… ?
Les prochaines participations seront sans doute déterminantes pour orienter les réponses et les solutions à apporter.

Mais, dans ce numéro de notre journal, que soient sincèrement remerciés les élèves et ceux qui les accompagnent pour avoir poursuivi le plaisir d’écrire afin de partager leur réflexion, leurs mots, leurs émotions.
Les membres du jury expriment d’autant plus de satisfaction que les textes présentés sont exempts de fautes d’orthographe. La relecture conseillée porterait-elle ses fruits ?

Avec des mots simples pour les uns ou un vocabulaire plus recherché pour d’autres, les jeunes ont porté des regards différents sur la statue et son environnement. Une même révélation d’un jeu d’ombre et de lumière semble toutefois avoir rapproché les auteurs et leur texte. Perçues et exprimées différemment, ces nuances photographiques correspondent à des sentiments de tristesse ou de joie, entre rêves et réalité. Aurions-nous frôlé involontairement un des fondements du symbolisme ?

Les jurés ont remarqué cette fois encore le travail et l’écriture poétique de l’unique auteur extérieur à la Meuse, soulignant dans son poème une constante recherche de rimes qui réussissent à scander une richesse de mots bien posés dans des vers agréablement sculptés eux aussi. Et puisque la matière inerte et silencieuse de la statue évoque le caractère éphémère de la Vie désormais figée pour l’Eternité, relisons cet extrait de Mon rêve familier de Verlaine.

Est-elle brune, blonde ou rousse ? - Je l'ignore.
Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.

Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.

Plume or1 1

N'Diaye
KADIATOU

Anonyme
2de 9
Lycée Margueritte
VERDUN

À la porte du rêve

Oh ! Très chère grotte !
Je ne pouvais, je ne peux, et je ne pourrai me passer de toi.
Lorsque je m'abrite sous ta belle voûte, je me sens comme au paradis.
À chaque passage vers toi, je me sens comme attirée par ton ombre
Me protégeant du soleil,

Par ta douceur m’apaisant à chaque instant,
Par ta vue m'éblouissant.
Oui ! À chaque passage vers toi, je sens mon cœur rempli de joie.
Le sourire jusqu'aux joues.
L'envie de rester.
La confiance en moi.
Tu me combles tellement que je rêve tout le temps de toi.
Même l'infini d'une feuille ne pourra suffire à te décrire.
Oh ! Ma douce grotte ; ta lumière éclaire mon plus profond sommeil.

Plume argent1

Maëva 
PETITJEAN

2020 01 petitjean maeva
4eB ULIS
Collège Jean Moulin
REVIGNY-SUR-ORNAIN

Une mystérieuse statue

Un chemin qui me guide
Vers ma maison,
Un rayon de soleil qui se balade
Dans la forêt.
Puis les branches qui bougent calmement,
Une mystérieuse statue qui est sérieuse.
Elle me donne des frissons
Et j’entends des bruits derrière les buissons.

Plume bronze1
Olivia
FEVE

Feve olivia

3e B ULIS
Collège Jean Moulin
REVIGNY-SUR-ORNAIN

Le beau paysage

Dans un froid glacé une statue étrange regarde le château,
Un homme sort se promener dans le jardin,
Il marche apaisé dans l’herbe fraîche du matin,
Le soleil se reflète sur la statue.

LE PRIX SPÉCIAL DU JURY
Laurier
Samuel TERMIGNON
Termignon samuel

Terminale S
Lycée Théodore de Banville
MOULINS (Allier)

Empereur d'éternité

Qu'il est drôle à constater
Que même un empereur romain
Sur son piédestal doré
Semble terni et déteint.

Caligula, Trajan, Néron,
Dans une cathédrale ouverte
Mais où sont donc vos convictions
Dans cette grande nef déserte ?

Vitrail de l'église de Pan
Aux mille branches entrelacées
Ta matière est un changement
Des constructions humanisées.

Caligula, Trajan, Néron,
Vois ton corps pierreux délavé,
Le lichen te fait des affronts.
Seuls tes morceaux sont à tes pieds.

Qui regarde vers le futur ?
Qui regarde vers le passé ?
Suis-je ici dans la nature ?
Est-ce toi qui es enfermé ?

Caligula, Trajan, Néron,
Sur ta pelouse bien tondue
Ton prestige a l'odeur du plomb,
Et ta gloire est bien dépassée.

Le monde réel nous entoure.
Mon visage, tel ton corps, de marbre
Voit de la maison les contours
Et s'estompent les couleurs des arbres.

Caligula, Trajan, Néron,
C'est devant vous, je me prosterne,
Par pitié, acceptez ma soumission
Loin du monde qui me consterne

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