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Par Daniel DUBOURG
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Combien de fois ?

Les religions sont diverses, en lien avec l’époque de leur fondation et le territoire de leur implantation originelle. Toutes, connues ou moins connues, racontent leur origine, leur création, leur histoire, leurs pratiques et leurs finalités dans de grands livres sacrés : la Bagavadjita, la Bible, le Coran, la Torah, entre autres.

Plusieurs points leur sont communs : l’amour du prochain et la recherche du Sacré, qui sont un programme substantiel que tente de réaliser inlassablement chaque fidèle s’inscrivant dans une démarche spirituelle. Une religion est en quelque sorte un grand livre de philosophie contenant des conceptions liées à la foi et des explications sous-tendant ces dernières. En cela, elle est un outil permettant d’atteindre le Sacré, Yahvé, Allah, Dieu…

Dès lors, on comprend que toutes affichent des différences, des nuances quant à la façon de découvrir et d’entretenir la foi. Mais si elles sont un catalyseur en raison du nombre de leurs adeptes, il n’en reste pas moins vrai que chaque fidèle fait sa recherche, son expérience intime permettant de confronter les mots aux actes.

La tolérance est le premier acte d’amour reconnaissant à l’autre le droit de penser différemment de soi-même, de trouver ses propres explications, ses propres aspirations, non plus seulement en appliquant des préceptes et des rituels, mais en mettant ces derniers à l’épreuve du doute.

Imposer n’a donc aucun sens, contraindre par la manipulation ou la force non plus. Et tout ce qui dévie de cette ligne n’appartient pas à la foi. Toute tentative de prosélytisme ne peut également conduire qu’à l’échec, à long terme.

Chaque religion s’est sans doute construite en tentant d’apporter au plus grand nombre des explications concernant le moyen d’atteindre le Sacré.

Enfin, n’oublions pas ceux qui, nombreux, sont dans une recherche spirituelle n’appartenant à aucune religion, mais qui ne manquent pas pour autant d’idéal et montrent une réelle foi, laquelle dans son essence est tout à fait probante, parce qu’étayée sur une éthique de vie, sur des conceptions philosophiques rejoignant très souvent celles qui sont prônées par les religions elles-mêmes. Si ce n’est pas le cas, quelle importance, à partir du moment où il y a respect de la vie. Religion ne saurait être synonyme de division, au risque de faillir à son objectif.

Chacun sa route, chacun son chemin. Sur ce dernier, la rencontre avec la foi, quelle que soit la façon dont on la définit et dont on la vit, est marquée du sceau du personnel et de l’intime.

Combien de fois ? Peut-être bien plus que de religions. Ce qui est commun aux hommes mérite d’être partagé aux carrefours de leurs rencontres et il est important de favoriser l’échange y compris et surtout si s’affichent des divergences de conceptions.

Belle fin d’année !

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