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Par Pierre LOMBARD

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Julien LAUPRÊTRE

« Julien Lauprêtre, né le 26 janvier 1926, est mort le 26 avril 2019 à Paris.
Il a été président du Secours populaire Français de 1955 à sa mort (l’une des plus grosses associations françaises depuis plus de 60 ans). Figure du milieu solidaire français, il était également un ancien résistant décoré de la Légion d’honneur en 2017. »

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J’aimerais rendre un hommage particulier à cet homme, que j’ai eu la chance de rencontrer, lors du congrès national du Secours populaire à Vandoeuvre en 2011.
On vit dans une époque où on va idolâtrer des footballeurs, des stars du show-business, des politiciens… alors que la disparition de Julien Lauprêtre est presque passée inaperçue.
Bien sûr, son image de grand-père bienveillant est moins vendeuse que les muscles d’un sportif médiatique, que le tatouage d’un chanteur à la mode ou le décolleté d’une actrice sulfureuse.
Et pourtant… cet homme pétri d’humanité a consacré sa vie entière aux autres, à tous les « petits », les « sans-grade », les « sans dents », les abîmés, les fragiles…
Ses convictions politiques et humanistes l’ont amené à affronter tous les combats pour faire du Secours populaire une des toutes premières associations de solidarité en France.
Je suis très sensible au fait qu’il se soit efforcé de développer l'activité de l'association en faveur des enfants : pères Noël verts, chasses aux œufs, «  journées des oubliés des vacances »…
Toutes ces actions refusent la notion archaïque de « charité », mais se veulent des actes d’intégration et de vie citoyenne.

Merci à ce grand « Monsieur », qui constitue, à mes yeux, un exemple de bonté, de solidarité et d’humanisme.

Biographie de Julien Lauprêtre

Julien Claude Lauprêtre est né le 26 janvier 1926 dans le 12e arrondissement de Paris, du mariage de Jean Lauprêtre, cheminot, militant syndical, résistant, conseiller municipal communiste de Paris de 1949 à 1965 et conseiller général de la Seine, et de Marie Girard.
Après des études primaires à Paris, il obtient le certificat d'études primaires.
Le 9 août 1947, il épouse Jeanne Antoine, couturière. De ce mariage naissent quatre enfants.
De 1940 à 1943, il est apprenti miroitier, puis tailleur de glace à la miroiterie de la rue de la Forge royale, puis à la miroiterie de la Cité industrielle et enfin à celle de la rue du Rhin en 1944.
Julien Lauprêtre fonde son propre réseau de jeunes communistes résistants en 1942. Il est arrêté le 20 novembre 1943 pour fait de résistance et incarcéré à la prison de la Santé à Paris. Il y côtoie pendant huit jours Missak Manouchian, le chef du groupe de l’Affiche rouge, qui lui dit : « Moi je suis foutu, je vais être fusillé, mais toi il faut que tu fasses quelque chose d’utile et que tu rendes la société moins injuste… ». Des paroles qui l’ont marqué à jamais et qui vont conditionner son engagement futur. Il passe quatre mois dans cette prison. En avril 1944, il refuse le STO, et se cache à Lyon, chez sa tante. Il est responsable des Jeunesses communistes de 1949 à 1950.
En 1951, il est secrétaire parlementaire du député Raymond Guyot. En 1954, il est nommé secrétaire administratif du Secours populaire français et en 1955, il est élu secrétaire général de l'association au congrès de Gennevilliers. Sous son influence, l’association prend son indépendance vis-à-vis du Parti communiste français : donnant priorité à l'action humanitaire devant l'action politique, Julien Lauprêtre pensait que l'association avait à gagner à se recentrer sur son rôle d'association humanitaire plutôt que d'intervenir sur le champ politique.
En 2009, qualifié d'« indéboulonnable », il déclare « tant qu’on veut de moi ici, je reste. Vous savez que je suis le seul président à avoir été réélu ? ». Il est aussi présenté comme « l’infatigable avocat des plus pauvres ». Dans les médias, il n’a de cesse d’alerter sur la montée de la pauvreté en France, qu’il qualifie de « raz-de-marée de la misère ».
Julien Lauprêtre est mort le vendredi 26 avril 2019 à l'âge de 93 ans, dans un hôpital parisien (France), où il venait d'être admis à la suite d'une chute.

Source : fr.wikipedia.org

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