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Une pièce de théâtre vue par Serge BEYER 

"La Souricière"
d'Agatha Christie

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Quel plaisir que celui d’avoir assisté à la Première (oui, d’autres représentations suivent !)  de « La Souricière », jouée à Bar-le-Duc par les Squatteurs, la troupe de théâtre d’Expressions !
ENFIN !
Il y a déjà de longs mois, un virus assez prétentieux pour prendre l’aspect d’une couronne avait enrayé toute la grande mécanique, y compris les rouages de la vie culturelle. Il avait fallu attendre… attendre…
Alors ouiii ! ENFIN !
Et « à guichets fermés ! »

Londres, un meurtre vient d'être commis... Maureen Lyon est assassinée hors de la scène, on n'entend qu'un long cri aigu.
Pendant ce temps, l'émotive et sensible Mollie, le très commun Giles Ralston s’affairent au sein du manoir de Monkswell, pension de famille que le couple vient d’ouvrir à la campagne. La radio grésille.
« La police recherche un suspect, portant un manteau sombre, une écharpe claire et un chapeau... »
Ainsi débute le plus grand succès de la reine du crime, Agatha Christie. Écrite pour les 80 ans de la reine Mary, « La Souricière » tient l'affiche sans interruption à Londres depuis 1952.
Le feu dans l’âtre est allumé, les chambres ont été soigneusement préparées, évidemment la tempête de neige sévit, se renforce. Le salon est donc prêt pour accueillir cet immense Cluedo.
Dès les premières répliques, avant l’arrivée des clients, une première vibration chargée de sourires a déjà effleuré la plupart des sièges des spectateurs. Frissons.
- Mais cette Molie et ce Gil, je les connais ! C’est… Chuttt !

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On devine tout le privilège de l’acteur qui sait que ses amis lui pardonneront un éventuel faux pas, une hésitation, mais on perçoit aussi ce supplément de trac car pour être plus crédible encore devant les connaissances, le confrère, le parent… pour être totalement LE personnage, ben, il va falloir assurer grave !
Étonnement passé, il faut suivre si on veut comprendre la suite…

Le speaker renouvelle son annonce : « La police recherche… On en vient presque à regarder si notre propre pelisse n’est pas sombre, si notre écharpe… Bon, ça va, on ne se rend plus si souvent au théâtre enchapeauté.

Rapidement, d’autres surprises se succèdent côté jardin avec l’arrivée remarquée de chacun des acteurs, la plupart échappés de nos univers communs, voire de nos quotidiens, pour soudain devenir des héros dont on est fier de partager le moment qu’ils vivent, nous font vivre…On se sent un peu des artistes à travers eux, à s’imaginer sous les costumes de…

L’espiègle, l’extravagant et bondissant Christopher Wren, métissage coloré entre Mika et JP Gaultier…

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L’exécrable et acariâtre miss Boyle… À peine a-t-elle décoché quelques brocards et cherché les traces de moisissures - Il y en a, c’est sûr ! - que le public la déteste déjà, affectueusement.
Le - la pour l’occasion - rigide et impétueuse Major Melcaff,

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L’étrange Mademoiselle Casewell, fascinante beauté froide au regard galactique,
Le fantasque et solide Monsieur Paravicini, vrai moustachu certainement mais au faux accent cosaque, étrange aventurier tombé en panne de
Машина.

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Et arrive l’inspecteur Trotter, individu méticuleux, énergique …entre Holmes et un Tintin venu d’Outre-Manche…

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Depuis le temps qu’ils répétaient ! Et dans quelles conditions !
ENFIN !
Les acteurs ont salué, heureux sans doute, libérés…
Le public a applaudi, longuement applaudi, heureux c’est sûr …

Les acteurs ont applaudi, le public a salué…

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Communion. Partage.
En fait, le théâtre, c’est simple !

C’est certain, La Souricière est encore bien loin de quitter l’affiche londonienne, et parisienne.

Merci à toute la troupe, acteurs, metteur en scène, régisseurs, décorateurs, et compositeur de la musique spécialement écrite pour Expressions, de nous avoir offert ce superbe moment de théâtre, de rires, d’humour, de suspens, d’émotions diverses et de proposer une tournée meusienne !

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Le 28 janvier prochain, pour 10 euros par personne, vous allez pouvoir réserver une chambre (1) au manoir de Monkswell, la rose, la bleue, à baldaquin ? Rendez-vous à l ’Amphithéâtre de l’EPL Agro ce samedi-là, à 20h30.
Vous viendrez ?
Bon, en aparté, je dois vous confier… L’origine du drame a lieu dans une ferme ; le prénom de la célèbre Madame Christie n’est-il pas celui d’une pomme de terre ? La Première s’est jouée dans l’amphi du Lycée Agricole - Technopole Philippe de Vilmorin… Il est évident que cette salle se devait d’accueillir à nouveau les spectateurs barisiens.

J’ose vous reposer la question… Vous viendrez ?
Et même qu’en sortant, vous repartirez en chantonnant la musique des Trois petits cochons !
Qui a peur du Grand Méchant Loup ?

Who's afraid of the Big Bad Wolf?

Fa la la la la

Fa la la la la

(1)  Réservations par téléphone au : 06 74 01 92 47 ou en suivant ce lien.

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